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William Wegman : un artiste dans un jeu de quilles

Bibliographic Details
Summary:Les chiens que William Wegman prend pour modèles – exclusivement des braques de Weimar – sont devenus les acteurs d’une entreprise de figuration, constituant à eux seuls la signature et la renommée de l’artiste. Pris dans des dispositifs conçus suivant des règles du jeu sans cesse réinventées, l’animal représente dans l’œuvre de Wegman aussi bien un objet vivant, un comédien, un partenaire, qu’un interlocuteur, voire un alter ego. L’artiste, photographiant ou tournant des saynètes, confrontant les images des braques et des textes classiques ou personnels, reprend des situations qui n’appartiennent qu’à l’homme. Habillant souvent ses modèles et les plaçant dans des environnements qui sont également ceux de l’homme, parodiant des personnages connus, revisitant les genres les plus divers, Wegman joue avec ses chiens pour mieux se jouer de ses congénères. L’ironie, le clin d’œil, la dérision à l’œuvre lui permettent d’atteindre un large public, qui assiste, sur cette scène parallèle, à une relecture de l’humain, de ses codes et de ses travers.
Subject:dog irony anthropomorphism chien game genres jeu anthropomorphisme ironie
Country:Portugal
Document type:journal article
Access type:Open
Associated institution:Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses
Language:French
Origin:Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses
Description
Summary:Les chiens que William Wegman prend pour modèles – exclusivement des braques de Weimar – sont devenus les acteurs d’une entreprise de figuration, constituant à eux seuls la signature et la renommée de l’artiste. Pris dans des dispositifs conçus suivant des règles du jeu sans cesse réinventées, l’animal représente dans l’œuvre de Wegman aussi bien un objet vivant, un comédien, un partenaire, qu’un interlocuteur, voire un alter ego. L’artiste, photographiant ou tournant des saynètes, confrontant les images des braques et des textes classiques ou personnels, reprend des situations qui n’appartiennent qu’à l’homme. Habillant souvent ses modèles et les plaçant dans des environnements qui sont également ceux de l’homme, parodiant des personnages connus, revisitant les genres les plus divers, Wegman joue avec ses chiens pour mieux se jouer de ses congénères. L’ironie, le clin d’œil, la dérision à l’œuvre lui permettent d’atteindre un large public, qui assiste, sur cette scène parallèle, à une relecture de l’humain, de ses codes et de ses travers.