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Le néo-polar est-il un avatar littéraire de Mai 68 ?
| Summary: | Parmi les nombreux sous-genres du roman policier français contemporain, le néo-polar est une perle rare parce qu’il n’est pas courant qu’un mouvement social donne naissance à un avatar littéraire. Avatar, il l’est pour deux raisons. D’abord, il adhère aux valeurs de Mai 68 : la contestation de l’autorité, la remise en cause de la société de consommation, la revendication d’une liberté sexuelle et d’une contre-culture. Nada de Jean-Patrick Manchette et Etat d’urgence de Jean-François Vilar, sont deux romans qui appartiennent à une veine néo-polar qui revisite l’histoire. Ensuite, il y a le temps du constat, et les romanciers qui ont pour la plupart participé aux événements sont sévères et l’expriment dans Suzanne et les ringards de Jean-Bernard Pouy et La Bête et la Belle de Thierry Jonquet : que reste-t-il de Mai 68 ? Cette seconde veine est sociale, amère. Les écrivains-militants, déçus, continuent un combat inachevé en décrivant les banlieues, les usines et les vies que l’on y mène. |
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| Subject: | espoir hope May 68 littérature Néo-polar Neo polar Mai 68 literature disillusion désillusion |
| Country: | Portugal |
| Document type: | journal article |
| Access type: | Open |
| Associated institution: | Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses |
| Language: | French |
| Origin: | Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses |
| Summary: | Parmi les nombreux sous-genres du roman policier français contemporain, le néo-polar est une perle rare parce qu’il n’est pas courant qu’un mouvement social donne naissance à un avatar littéraire. Avatar, il l’est pour deux raisons. D’abord, il adhère aux valeurs de Mai 68 : la contestation de l’autorité, la remise en cause de la société de consommation, la revendication d’une liberté sexuelle et d’une contre-culture. Nada de Jean-Patrick Manchette et Etat d’urgence de Jean-François Vilar, sont deux romans qui appartiennent à une veine néo-polar qui revisite l’histoire. Ensuite, il y a le temps du constat, et les romanciers qui ont pour la plupart participé aux événements sont sévères et l’expriment dans Suzanne et les ringards de Jean-Bernard Pouy et La Bête et la Belle de Thierry Jonquet : que reste-t-il de Mai 68 ? Cette seconde veine est sociale, amère. Les écrivains-militants, déçus, continuent un combat inachevé en décrivant les banlieues, les usines et les vies que l’on y mène. |
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