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« À la fin forcément Baudelaire est vivant » : sacralisation poétique et retours de Baudelaire, d’un centenaire à l’autre

Bibliographic Details
Summary:La crise du lyrisme qui sépare le xxe siècle en deux n’a pas fait disparaître l’aura de Baudelaire. Le début du xxie siècle voit même un regain du baudelairisme sous la forme d’hommages destinés à faire apparaître le don de Baudelaire à la poésie, tout en resserrant, malgré d’évidentes dissensions interprétatives, les liens d’une communauté baudelairienne. Ce moment de ferveur invite à reconsidérer l’idée, souvent discutée, d’une influence baudelairienne sur le siècle, et à envisager de manière synchronique un trait commun à toutes les réceptions tardives de son œuvre : de Pierre Jean Jouve à Yves Bonnefoy, la référence à Baudelaire prend la forme d’un culte. C’est pourquoi la réception de Baudelaire gagne à être envisagée sous l’angle d’une poétique de la sacralisation. Cet article prend pour objet les modalités de la présence de Baudelaire, pour mettre en évidence une économie de la résistance et de l’acceptation dans la reconnaissance de cette ombre portée sur tout un siècle.
Subject:influence Baudelaire  (Charles) sacralisation sacralization pastiche reader’s response réception
Country:Portugal
Document type:journal article
Access type:Open
Associated institution:Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses
Language:French
Origin:Carnets, Revista Electrónica de Estudos Franceses
Description
Summary:La crise du lyrisme qui sépare le xxe siècle en deux n’a pas fait disparaître l’aura de Baudelaire. Le début du xxie siècle voit même un regain du baudelairisme sous la forme d’hommages destinés à faire apparaître le don de Baudelaire à la poésie, tout en resserrant, malgré d’évidentes dissensions interprétatives, les liens d’une communauté baudelairienne. Ce moment de ferveur invite à reconsidérer l’idée, souvent discutée, d’une influence baudelairienne sur le siècle, et à envisager de manière synchronique un trait commun à toutes les réceptions tardives de son œuvre : de Pierre Jean Jouve à Yves Bonnefoy, la référence à Baudelaire prend la forme d’un culte. C’est pourquoi la réception de Baudelaire gagne à être envisagée sous l’angle d’une poétique de la sacralisation. Cet article prend pour objet les modalités de la présence de Baudelaire, pour mettre en évidence une économie de la résistance et de l’acceptation dans la reconnaissance de cette ombre portée sur tout un siècle.