| Resumo: | Camus était fondamentalement ignorant de la langue et culture arabes ; ce qui a confiné sa perception de l’altérité. Accusé de colonialiste, voire de raciste, par certains théoriciens postcoloniaux, Camus, il est vrai, expose une certaine distorsion de l’Histoire dans son œuvre littéraire, notamment en ce qui concerne la responsabilité coloniale face à l’extrême pauvreté de la population autochtone. « L’Hôte » est le témoignage littéraire le plus direct et le plus subtil de sa position relativement aux problèmes de l’Algérie coloniale et à sa relation avec l’« autre ». Dans l’exégèse de cette nouvelle, on examine les indices révélant la dualité des sentiments du protagoniste dans son interaction avec l’altérité, à savoir, en quels termes son comportement révèle des impulsions alternativement éthiques et colonialistes. Parallèlement, on dévoile le pessimisme de l’auteur à l’égard des relations avec l’« autre », l’étranger, principalement par temps de conflit. |