| Summary: | Écrit en 1992, ce roman qui raconte la fuite d’une jeune fille juive et de sa mère à travers l’Europe pendant la deuxième guerre mondiale, est-ce une oeuvre de nature tragique – la guerre comme expérience d’arrachement- ou plutôt une oeuvre “Le Clézio”, c’est-à-dire-, un hymne à la lumière et à la beauté? La seconde hypothèse nous semble mieux correspondre à la forme utilisée par l’auteur dans le développement des thèmes dominants: le héros enfant, être de contemplation plus que de révolte; l’exil, vu comme expérience de rencontre plus que de fuite et de perte; et, finalement, la mémoire, considérée, dans le sillon de la pensée stoïcienne chère à l’écrivain, comme mouvement de captation d’un “ressentir” cosmique, plutôt que comme un réservoir d’ expériences traumatiques. |